mardi 9 décembre 2008

Bonsoir à tous,

Suite à une intervention des représentants étudiants de Castres, auprès de leur député M.Folliot, il avait promis de parler du problème des IUT a l' Assemblée Nationale, il a tenu parole.

Avenir des instituts universitaires de technologie

M. le président. La parole est à M. Philippe Foliot, pour le groupe Nouveau Centre.

M. Philippe Folliot. Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, le 10 août 2007, la majorité a voté la loi relative aux libertés et responsabilités des universités, texte essentiel pour sortir notre enseignement supérieur de la situation difficile dans laquelle il est confiné depuis de trop nombreuses années.
L’application de ce bon texte laisse toutefois fois planer de lourdes incertitudes sur le devenir des instituts universitaires de technologie. Étudiants, enseignants, directions unanimes manifestent en ce moment même leurs légitimes inquiétudes.
En quarante ans, le réseau des IUT a su construire, au sein des universités, en partenariat étroit avec les entreprises et leurs organisations, une carte nationale des diplômes technologiques. Il a contribué à la démocratisation de l’enseignement supérieur en développant une large offre pédagogique, qui a permis d’accueillir un public diversifié et de l’accompagner dans des parcours de réussite. Il a su, en outre, associer les bassins d’emplois et les collectivités et participer à l’aménagement du territoire et au développement de l’activité économique dans les régions.
Ce résultat est essentiellement le fruit d’un mode de gouvernance responsabilisant pour les acteurs des IUT, qui ont développé des équipes pluridisciplinaires et plurielles, incluant des professionnels, construites autour d’objectifs de formation.
Le réseau des IUT, avec ses 50 000 diplômes chaque année, a donc pleinement devancé les objectifs de professionnalisation des cursus et la nouvelle mission d’insertion professionnelle que votre loi assigne désormais aux universités.
Compte tenu des délais très courts impartis pour la mise en œuvre de cette réforme, quelles modalités comptez-vous retenir pour asseoir un véritable fléchage des crédits de façon à permettre aux IUT d’assumer la spécificité de leurs missions de formation ?
Par ailleurs, quelles garanties l’État apportera-t-il pour le maintien du caractère national des diplômes ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)

M. le président. La parole est à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur.

M. Patrick Roy. Et des IUT à la dérive !

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. Monsieur Folliot, les IUT constituent à nos yeux des piliers de notre système d’enseignement supérieur. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Comme vous l’avez très bien dit, ils remplissent une triple mission, fondamentale, d’insertion professionnelle, de promotion sociale et de développement des territoires.
Je veux dire à tous les étudiants, à tous les enseignants, aux directeurs et aux présidents d’IUT qu’ils n’ont rien à craindre de l’autonomie des universités, car ils en seront les premiers bénéficiaires. L’État sera garant du bon déroulement du passage à l’autonomie des universités.
Première garantie : le cadre national des diplômes ne sera en rien affecté par l’autonomie des universités. Les diplômes restent nationaux.

M. Frédéric Cuvillier. Prouvez-le !

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. Je vous renvoie au code de l’éducation !
Deuxième garantie : le financement des IUT sera assuré en tenant compte du coût supérieur de la formation d’un étudiant d’IUT, lié à son caractère technologique. Pour 1 euro de financement destiné à un étudiant de filière générale, nous consacrerons 2,08 euros pour un étudiant d’IUT. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
Par ailleurs, je rappelle que les universités autonomes seront désormais financées en fonction de leur performance. Or la performance, c’est l’insertion professionnelle, et l’insertion professionnelle, c’est la force des IUT. C’est ce qui me pousse à dire que les IUT seront les premiers bénéficiaires de l’autonomie.

Pour les étudiants et les professeurs des IUT, l’autonomie est donc une chance. N’oublions pas que le budget des universités autonomes augmentera de 15 % l’année prochaine. Mon ministère veillera à ce que tout se passe bien. Nous mettons en place un comité de suivi, avec une charte de bonnes pratiques et des conventions d’objectifs seront signées entre les universités et les IUT, qui seront, je le répète, les premiers à bénéficier de l’autonomie ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Compte rendu de la journée du Mardi 9 Décembre

Manifestation Nationale du Mardi 9 Décembre 2008 à Rouen

Flash infos!

URGENT


Nous appelons tout les volontaires n'ayant pas de cours important demain (Mercredi 10 Décembre 2008) à ce rendre à Paris pour 8h demain matin à la réunion de coordination nationale!
Il faudrait deux personnes pour représenter l'IUT de Rouen!


Pour plus d'informations, contactez nous sur ce mail : iut.en.danger.rouen@gmail.com

La réunion de ce soir à Paris serait apparemment annulée et reporté à demain matin 8 heures...


Flash info

Recontre avec Valérie Pecresse

La Coordination des Étudiants de Toulon demande l’ajout à l’ordre du jour de la réunion de ce soir à Paris, la création d’une délégation qui pourrait être reçue par Valérie Pecresse.

En effet, dans une dépêche AFP du lundi 8 décembre (hier) elle se déclare prête à recevoir des étudiants quand ils le souhaitent :


"Je rencontre ceux qui le souhaitent, quand ils le souhaitent et je suis prête à faire tous les débats et les dialogues avec les étudiants qui le souhaiteraient"


Donc il serait intéressant de commencer à monter une délégation et demander à être reçu avant que ce ne soit récupéré par un quelconque parti politique ou syndicat.

La délégation pourrait être constituée d’une dizaine de représentants d’IUT fortement mobilisés.